accueil | julie | photos | vidéos | interviews | loftstory
julie vous répond | paroles de fans | liens | e-mail
 
 
 
 
 
Julie, l'ingénue du loft

Pourquoi Julie la Nantaise de 24 ans a voulu "en être". Ses parents, son frère et sa soeur témoignent . Un récit exclusif pour L'Hebdo de Nantes.

Pour Delphine, la "belle des champs", David, le clown un peu triste, et Aziz, disciple de Bruce Lee, c'était le cinéma. Pour Kenza, la radio. Tous les rêves des candidats du loft de M6 sont faits de paillettes et de strass. Loft Story, n'était qu'une étape, une porte d'accès au "star system". Et Julie ? Ses parents l'affirment : elle n'est pas venue pour chercher richesse et célébrité.
julieNi même pour gagner la maison de 3 millions de francs. Elle n'est pas non plus "une enfant de la télé". N'a jamais été fan, n'a jamais eu d'idole. Et elle n'est pas venue pour trouver l'âme soeur. Diable ! Mais alors qu'est venue faire cette Nantaise de 24 ans, candidate atypique de Loft Story, sur la grand scène de M6 ?

Réceptionniste au Georges V, elle allait quitter la France

"C'est un hasard, explique Catherine, sa maman. Elle venait de vivre une grosse déception amoureuse. Elle avait démissionné de son poste de réceptionniste au Georges V à Paris et devait quitter la France pour les Etats-Unis au mois d'août. Elle voulait changer de vie, recommencer autre chose ailleurs." Mais une petite annonce dans un journal de la capitale retient son attention. Un jeu télévisé dans lequel on peut faire des rencontres. "Il n'était pas question de maison ou de concept type Big Brother, se souvient Catherine. Elle avait le choix entre rentrer chez nous, près de Nantes, et attendre son départ pour les Etats-Unis ou participer à ce jeu. Julie adore le changement et les distractions type Club Med. Elle a choisi le jeu." Jusqu'au dernier moment, elle hésite Tout va très vite. Les sélections. 38.000 inscriptions, 13.000 candidats, 350 auditions. Julie est toujours là. "Elle a passé beaucoup de tests et rencontré des médecins, des psychiatres. Cela a duré longtemps. Elle en avait même marre et voulait abandonner", confie la maman de Julie. Ils ne sont finalement plus que 20. Julie doit donner sa réponse au plus tard le 15 avril. Mais elle hésite. Ne veut plus. A son frère Thomas, 23 ans, elle fait part de ses peurs. "Elle appréhendait l'enfermement, craignait le manque d'activités et les caméras. Je lui ai dit de foncer et d'être elle-même." Julie consulte aussi sa maman. "C'est un ex à elle qui l'a fait douter. Il revenait de Chine et lui a dit que si elle participait à ce jeu, il trouverait cela "très triste". Je n'étais pas très contente. J'ai dit à ma fille que ce serait dommage de s'arrêter maintenant. Il fallait aller jusqu'au bout. Julie fonce. Revoit les toubibs, tourne le clip de présentation, rencontre une dernière fois ses parents dans un restaurant parisien, le 26 avril. Le soir-même, elle entre dans le Loft et l'histoire de la télé. La première émission de "télé-réalité" fait une entrée fracassante en France.

Elle voulait être infirmière

L'enfance de Julie la prédisposait-elle au show exhibitionniste de M6 ? Pas du tout. Julie est née à Nantes le 10 juin 1976. "C'était une petite fille adorable et très sage", commente sa maman. Elle suit sa scolarité à Nantes. Puis à Orvault où ses parents ont déménagé une première fois, avant de partir à la campagne où ils résident toujours. Julie voulait être infirmière. "Mais les seringues lui faisaient peur. Comme moi!", plaisante André, son père. Les métiers de la communication lui plaisent. La musique aussi. "Elle écoute de tout, sauf du reggae", assure sa mère. "Elle adore le cinéma", ajoute Thomas, son frère qui partage cette passion.

"Les strip-teases ? C'est pas elle"

Julie intègre finalement une 1ere "musicologie" (bac F3 option musique) au lycée Clemenceau. "Elle s'entendait avec tout le monde et n'avait aucun préjugé, contrairement à beaucoup de monde à Clemenceau, se rappelle Laura, 24 ans, qui a partagé la classe de Julie pendant deux années. Bien que réservée, elle était toujours entourée. Et quand quelqu'un lui plaisait elle n'hésitait à lui dire. Elle est très bien avec Christophe !" La présentation de Julie "qui fait des strip-teases" dans Loft Story a choqué Laura. "Cela ne correspond pas à ce qu'elle est vraiment."

Elle débute chez Disney

Julie poursuit ses études à Tours où elle décroche un Deug de musique. Mais elle trouve les études trop longues et difficiles. Elle part retrouver son petit ami à Paris. Et trouve un petit boulot à Disneyland Paris. "C'était sa première expérience en hôtellerie. Cela lui a tout de suite plu." Elle décroche ensuite un poste de standardiste en CDI dans un hôtel parisien. "Julie est ambitieuse et une grande travailleuse." Elle intègre finalement le prestigieux Georges V en tant que réceptionniste. Avant de démissionner pour aller refaire sa vie aux Etats-Unis. Elle n'en a pas eu le temps. Loft Story l'a happée. "Je ne crois pas qu'elle soit attirée par le star-system. Elle aime beaucoup son métier. Je sais qu'elle aimerait gérer un hôtel-restaurant ou suivre des cours de chant lyrique. Elle n'en a jamais eu le temps jusqu'à présent !" Sa maman avoue aussi qu'elle la verrait bien animatrice d'un jeu de divertissement. L'appel est lancé.

"On nous demande déjà des autographes"

Depuis le 26 avril, Catherine, André, Thomas et Agnès, la petite sœur de 14 ans, suivent les "aventures" de Julie à la télé. Sans TPS, ni Internet. "Une demi-heure par jour, cela suffit. Nous ne voulons pas être esclaves, ni être derrière Julie tout le temps", assure la maman. Leur existence est bousculée. André vit désormais avec les réflexions et les interrogations de ses collègues. "Ils suivent plus l'émission que moi ! Parfois, ils m'apprennent même des choses." Certains critiquent mais la plupart tiennent des propos positifs. "Le regard des gens a changé. On vient me voir, on me demande déjà des autographes, on me dit que ma fille est belle…" La petite sœur, Agnès, tient le même discours. Elle avoue même être "beaucoup moins embêtée qu'avant" par ses camarades de classe.

"On ne court pas après la célébrité"

André ne pensait pas que Loft Story serait autant médiatisée. "Il y a beaucoup de jeux à la télé…". Pas Catherine, qui s'en doutait "à cause de ce qui se passe déjà aux Etats-Unis". André aurait voulu dire sa fierté jeudi dernier, lorsqu'il était sur le plateau de l'émission. Mais il n'a pas pu. "J'avais le trac, peur de dire une connerie." Il regarde la rétrospective sur "le couple du Loft": sa fille et son "futur gendre", Christophe. Le papa sourit. "Nous ne sommes pas des gens de télé, ni de radio. On apprend doucement…" Il sourit encore et ajoute: "Vous savez, nous sommes des gens simples. On ne roule pas sur l'or. Tout ce qu'on veut, c'est soutenir notre fille." André est agent administratif dans une grande entreprise nantaise. Catherine est artisan: elle crée des range-CD ou cassettes, des petits meubles de rangement, des coffrets à bijoux en carton. Thomas travaille dans une entreprise de l'agglomération nantaise et Agnès est encore au collège. La famille ne court pas après la célébrité. Elle inquiète même André qui appréhende la sortie du Loft. Jeudi dernier, quand Kenza a été "éliminée", les insultes ont fusé, des pierres, des œeufs ont été jetés sur la jeune femme. Ce n'est pas à Julie que cela arriverait, laisse entendre sa maman. "Elle est très appréciée. Elle est spontanée, naturelle, franche, ouverte et en même temps très discrète. C'est ça qui plaît à tous ceux qui la connaissent. Si on avait été les parents de Loana ou de Laure, là on se serait inquiétés…"

"C'est juste un jeu"

Le principe de l'émission ne les gène pas plus. "C'est un jeu et c'est comme cela qu'il faut le prendre. En tout cas, c'est comme ça que Julie l'a pris." La maman tique un peu. Elle trouve le processus d'élimination un peu "pervers". "Ce n'est pas très sain qu'ils s'éliminent entre eux." Le papa n'est pas d'accord : "Au contraire, cela laisse sa chance à tout le monde." Ils ont vu les critiques dans les journaux. Haussent les épaules. Trouvent excessif le tapage de ceux qui dénoncent "la télé-poubelle". La maman ne savait pas que des photos et des vidéos de sa fille nue avaient été publiées dans des journaux et diffusées à la télé et sur Internet. Cela ne la dérange guère. "Avec des caméras dans la douche, il fallait un peu s'y attendre." Quant aux rumeurs, elles déclenchent des éclats de rire. Non la maquilleuse de Benjamin Castaldi n'est pas la sœeur de Julie !

"Nous sommes totalement libres"

Quand ils vont à Paris, dans les studios de la Plaine Saint-Denis, tout est pris en charge par la production. Déplacements,"en train ou en avion", hôtel, restaurant… "On ne nous déroule pas le tapis rouge… Heureusement!" Sur le plateau, tout est verrouillé. Il y a des vigiles partout. "Dès qu'on bouge, on nous suit ou on nous demande où on va." "Benjamin (Ndlr, Castaldi, l'animateur) est très stressé. Le premier jour, cela m'a calmée, rapporte Catherine. Parfois il y a des jeunes qui tiennent des propos déplacés sur ceux qui sont dans le Loft mais c'est plutôt rigolo de voir les coulisses." Les parents ne sont pas rémunérés. Mais ils ne sont pas obligés d'aller sur le plateau de l'émission. "Nous sommes totalement libres." Ils ont prêté à la production presque toutes les photos de famille. On devrait les voir dans le supplément magazine que va bientôt lancer la production… Quant au contrat qui lie leur fille à ASP, la société qui produit Loft Story, ils ne sont pas "trop au courant" de ce qu'il y a dedans.

Une grande fête "quand tout sera fini"

Catherine n'a pas le trac. Dans le Loft, Philippe la fait beaucoup rire. "Julie aurait pu le choisir. Mais elle se méfie peut-être des intellectuels depuis sa déception amoureuse…" Elle préfère les garçons, "plus cools", aux filles qui se tirent dans les pattes. Elle aimerait bien tous les inviter chez eux, près de Nantes, et faire une grande fête quand tout sera terminé. Christophe fait l'unanimité. "Il était notre préféré dès le début", lancent en chœeur la maman et la petite sœeur. Thomas et André acquiescent aussi. Les filles n'ont "pas du tout apprécié" les avances voilées de Loana (dans la piscine) à Christophe. Et la maman de Julie n'a qu'une crainte: que son "gendre" ne soit éliminé par les filles rendues jalouses.

Merci à Hervé Chambonnière pour cet article.
L'Hebdo de Nantes - Mai 2001

 
 

compteur